A tel point qu'il a fallu délocaliser l'audience prévue au tribunal de grande instance de Lyon dans une gigantesque salle du Double Mixte à Villeurbanne.
Après une journée, le jugement du procès dit du Levothyrox a été mis en délibéré au 5 mars 2019.
Comme prévu, la défense des 1145 plaignants, malades de la thyroïde et affectés par la nouvelle formule du médicament du laboratoire Merck, a réclamé pour chacun d'entre eux 10 000 euros : 5000 de préjudice et 5000 pour défaut d'information. Soit un total combiné de 41 millions d'euros.
Me Léguevasques a accusé Merck d'avoir "délibérément dissimulé des informations pour tromper le public" et d'avoir fait preuve d'un véritable "mépris des malades". Ces derniers disent avoir souffert d'effets indésirables lorsque la formule du Levothyrox a changé en 2017 : maux de tête, essoufflement...
L'avocat de Merck a répliqué dans l'après-midi, se moquant des "dossiers vides" des plaignants. Pour lui, 800 cas sur 1145 sont à remettre en question. Il a critiqué le "passage en force" réalisé par ces derniers pour traîner son client devant la justice, alors qu'il considère avoir respecté la réglementation en matière de mise sur le marché de médicament. "Le droit civil n'est pas là pour corriger le fait que nous ne sommes pas dans un monde idéal", a même osé Me Robert, s'attirant les foudres de quelques membres dans la salle.