8 semaines et quelques jours de plus
Les 30 000 étudiants, professeurs et personnels ont donc repris le chemin des amphis après presque 10 semaines sans cours. Mais le retour s’est fait en ordre très dispersé : mercredi matin, une cinquantaine d’étudiants seulement se croisaient à 10h dans la cour du 18 Quai Claude Bernard. Chacun est venu en quête de renseignements : certains essayent de trouver une salle de cours ouverte, d’autres cherchent la date d’éventuels examens. « Je n’ai pas cours, il n’y pas encore l’affichage de la date des examens. Je suis sûre qu’on va nous faire revenir une ou deux semaines en juin pour travailler encore un peu » soupire Camille, qui est en 3e année d’éco-gestion. « Et ca m’embête parce que ça va faire deux semaines de moins pour pouvoir travailler cet été. »
Les bloqueurs préparent la réaction
C’est l’attente également du côté de ceux qui avaient boycotté le vote, notamment en distribuant des bulletins de vote alternatifs. Pour Yannis Burgat, le responsable de l’UNEF-Lyon 2, « ils ont pris leur part de responsabilités dans ce blocage. » Certains restent tout de même actifs : mercredi matin, près de vingt bloqueurs, certains visage caché, se sont retrouvés toujours sur les quais et ont déployé une banderole dénonçant les arrestations lors des échauffourées de lundi. Ils se sont ensuite rendus dans l’après-midi au Tribunal de Grand Instance pour assister au procès en comparution immédiate de deux membres de la FSE-Lyon 2, la Fédération Syndicale Etudiante. Un procès pour violences avec armes par destination, destruction volontaires de mobilier et rébellion qui a été reporté au 10 juin prochain. Tous se donnent rendez-vous aujourd’hui à 11h sur les quais et dans l’après-midi à Bron pour des assemblées générales qui doivent déterminer la suite à donner au mouvement.
Gwenaël Windrestin