La commune de Charbonnières-les-Bains est politiquement une véritable énigme. Aux élections municipales de 2014, les quatre listes de droite avaient totalisé quelque 90% des suffrages. Avec un peu moins de 9% des voix, la liste divers gauche n’avait d’ailleurs pas pu se maintenir au second tour. Il est vrai que dans cette même commune, Nicolas Sarkozy avait en 2012 frôlé les 75% des voix.
Aujourd’hui, les électeurs pourraient bien avoir l’impression d’être les dindons d’une farce amère avec un maire, Gérald Eymard, qui roule désormais ouvertement pour Gérard Collomb.
En 2014 déjà, la droite avait crié à la trahison quand il avait rejoint le groupe Synergies et soutenu le président de la Métropole de l’époque en échange d’une place au sein de l’exécutif métropolitain. Il s’agissait à l’époque de travailler en bonne intelligence avec la collectivité dont le soutien est nécessaire pour faire avancer certains dossiers. Notamment la reconversion du site de l’ancien siège de la Région Rhône-Alpes basé sur la commune.
Aujourd’hui, les critiques se font nettement plus virulentes depuis que Gérald Eymard a rejoint le groupe des huit maires Synergie qui soutiennent ouvertement Collomb pour les prochaines élections. De la part d’un élu d’une commune qui vote très majoritairement à droite, voilà qui fait effectivement un peu tache.
"Elle nous fait chier celle-là"
Du coup, son opposition s’en donne à coeur joie ; l’ex conseillère régionale LR Séverine Fontanges ne se prive pas pour dénoncer son double jeu qui le voit d’une part inféodé à Gérard Collomb à la Métropole, de l’autre faire allégeance à Laurent Wauquiez qui a choisi d’installer son campus numérique sur le site de l’ancien siège de la Région.
Au dernier Conseil municipal mi-novembre, l’élue LR est revenue sur certains propos qualifiés d’insultants du maire. Il est vrai que Gérald Eymard se laisse parfois aller à quelques remarques déplacées. "Vous êtes lourde", lance-t-il par exemple à une élue. Ou encore, à propos de Séverine Fontanges cette fois qui avait le tort de vouloir présenter sa candidature à un poste : "Elle nous fait chier celle-là, donneuse de leçon constamment". Le propos est d’ailleurs rapporté dans le compte-rendu officiel du Conseil.
Mais au-delà des relations personnelles difficiles qu’elle et plusieurs élus d’opposition entretiennent avec le maire, Séverine Fontanges conteste nombre de décisions prises par la municipalité. "La Ville croule sous les recours et les procès", explique-t-elle en évoquant notamment la condamnation pénale intervenue récemment à propos du marché cantine de la commune. Cette affaire n’est d’ailleurs pas terminée puisque le Tribunal administratif doit bientôt se prononcer sur l’éventuelle annulation de ce marché.
Séverine Fontanges dénonce également la politique que mène la municipalité en matière d’urbanisme. "La Ville a vendu l’essentiel de ses terrains", regrette-t-elle.
Elle s’interroge enfin sur les conditions dans lesquelles les terrains attenant au château La Ferrière sont devenus constructibles alors qu’ailleurs, "il n’est quasiment pas possible d’obtenir un permis de construire sauf pour des logements sociaux".
COLLOMB à soutenu MACRON!
Signaler RépondreLa commune a voté majoritairement pour Thomas GASSILOUD...LREM! ...la candidate LR a perdu...
EYMARD soutient COLLOMB...rien de plus logique!
Encore un très jeune !
Signaler RépondrePour le mandat unique non renouvelable ; pour une limitation à 65 ans, comme dans la fonction publique, de tout mandat électif.