Avocat du père Preynat, Me Frédéric Doyez s’est lancé dans un combat avant un probable procès de son client en 2019 : obtenir une nouvelle date de sortie du film Grâce à Dieu, prévue initialement le 20 février prochain.
"Je n’ai rien d’un censeur. Mais je suis assez protecteur des droits qui sont les droits fondamentaux qui appartiennent à chacun. La seule chose demandée, c’est que le film ne soit pas diffusé avant que le procès n’ait lieu. Et ce, dans un souci de sérénité des débats", indique Frédéric Doyez.
Selon l’avocat lyonnais, aucune démarche de la part du réalisateur François Ozon n’a été effectuée "pour recueillir un avis de la défense de Bernard Preynat", le prêtre accusé de pédophilie par des dizaines de scouts.
"Le silence doit cesser, ce film y contribuera. Mais le procès surtout y contribuera. Qu’on fasse les choses dans l’ordre", réclame Frédéric Doyez.
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Un peu comme certains autres obscurantistes se sont insurgés contre les versets sataniques de Salmane Rushdie
Signaler RépondreQuelques éléments qui vous permettront de prendre un peu de recul sur ce film qui "tombe à pic", en évitant les louanges des intégristes laïcards, ravis de pouvoir bouffer du curé à peu de frais...
Signaler RépondreIncontestablement, il y’avait un vrai sujet de cinéma possible, autour de cette « affaire Preynat », avec tout le questionnement moral qui s’impose, tant du coté des victimes ("jusqu’où puis-je aller pour obtenir la condamnation d’un prédateur") que du côté de celle qui est mise au banc des accusés dans le film, l’Eglise catholique, qui voudrait pouvoir toujours espérer que le pire des monstres puisse avoir changé, quand le monde soutient : « pédophile un jour, pédophile toujours ».
Ce qui est malheureux, c’est que François Ozon lui-même, dans le dossier de presse, pressent qu’il y’a là un questionnement intéressant: « Est-ce dû (…) à la nature même de la religion catholique, qui est une religion du pardon ? Barbarin dit : « Il y aura toujours une porte ouverte aux pécheurs », tout en affirmant que Preynat doit être sanctionné. Ce discours du « en même temps » est ambigu. »
C’est bien regrettable qu’il ait préféré la caricature plutôt que d’aborder ce qu’il perçoit comme une ambiguïté. On assiste alors au règlement de compte d’un cinéaste avec l’Eglise et avec la Foi. Le summum étant atteint avec ce grossier plaidoyer final pour la débaptisation.
Pourtant, François Ozon ne cesse de s’en défendre : «L’idée n’était pas de faire un film à charge contre l’Eglise».
L’expression est répétée telle un mantra pas moins de 5 fois dans le dossier de presse et chaque comédien est prié de la répéter en chœur. Cette insistance plus que suspecte est en réalité un aveu. Quelle que soit l’issue du procès en cours, l’Eglise aura perdu médiatiquement. Il aurait été plus juste d’attendre que la justice se soit prononcée avant que de livrer cette œuvre sur grand écran.
En quoi consiste la manipulation de François Ozon ?
Il nous fait croire qu’il a fait quasi œuvre documentaire, affirmant avoir repris textuellement les contenus des messages échangées (« Je tenais absolument à les utiliser, même si toutes ces voix off faisaient peur aux financiers »).
L’insistance sur les lectures de ces courriers en voix-off est indigeste, mais c’est une bonne manière d’endormir le spectateur en lui faisant croire que tout ce qu’il voit est vrai. Tous les noms, côté Église, sont d’ailleurs les vrais : le père Preynat, le cardinal Barbarin et Régine Maire. A l’inverse, tous ceux de la Parole Libérée ont été changés, alors que c’est la seule matière sérieuse à laquelle le réalisateur ait, de son propre aveu, eu réellement accès. Si Ozon avait pris la peine de rencontrer la partie adverse, il aurait découvert d’autres mails, révélés en janvier lors du procès : celui d’Alexandre, par exemple, remerciant le cardinal d’avoir été « le supporter de sa démarche, y compris au plan judiciaire ».
Dès le début du film, François Ozon fait comprendre au spectateur qui est le méchant hypocrite dont il faut se méfier. C’est tout l’art du jeu (ou plutôt l’absence de jeu) du comédien qui interprète Barbarin. Il déclame ses textes comme quelqu’un qui réciterait un discours extérieur à lui, avec le charisme et la chaleur d’une huître.
D’ailleurs, pour ceux qui n’auraient vraiment pas compris le message, quand le personnage apparaît, une petite musique inquiétante s’insinue comme pour nous confirmer que le « méchant » entre en scène. On ne saura rien du cas de conscience, des questionnements ou de la sincérité du Cardinal dans cette affaire. De bout en bout dans le film, il manipule et endort son monde avec une froideur calculée.
Le vrai mérite du film consiste en revanche dans la description précise de ce qu’ont vécu les victimes jusqu’en 1991, du silence des familles et des répercussions dramatiques pour chacun.
De ce point de vue, c’est un film nécessaire pour ouvrir les yeux et ne jamais s’habituer à l’horreur indicible. De courage, la plupart de ces hommes incontestablement n’en ont pas manqué.
Mais au final, on reste vraiment déçu. Déçu que des comédiens aussi talentueux se soient compromis dans cette arme de destruction naïve.
En particulier Melvil Poupaud, dont la foi semble sincère (« Je pense que Jésus est mon sauveur ») et qui d’ailleurs remarque finement que les valeurs de l’Evangile sont inversées jusqu’au bout, à travers cette affirmation que le réalisateur met dans la bouche de la femme d’Alexandre :‘’Si tu lui pardonnes, il fait de toi sa victime à vie’’.
Melvil Poupaud explique dans le dossier de presse : « Pour moi, si on a la foi, on ne peut pas dire une chose pareille. Une vraie croyante dirait plutôt : « prions pour que tu trouves la force de pardonner. » Car ce n’est pas nous qui accordons le pardon à l’autre (…), c’est une grâce de Dieu qui nous dépasse et nous rend capable de pardonner même l’impardonnable. Ce qui n’empêche pas (…) une action en justice. Le pardon et la justice sont deux choses différentes. »
Quel dommage que François Ozon n’ait pas écouté son comédien, qui résume en quelques phrases ce qui aurait pu être le début d’un grand film.
Le simple fait que certains souhaitent repousser sa sortie à défaut de pouvoir l'interdire démontre la justesse de ce film et à quel point il dérange.
Signaler RépondreSi c'était le cas on ferait le siège du diocèse pour réclamer les oreilles et la queue de barbatruc
Signaler Répondre"soif de justice "
Signaler RépondreA vous lire on a plutôt l'impression que vous avez une soif de sang...
Il faut passer le film avant et partout, faut faire condamner ce prêtre haut et fort, faut assouvir la soif de justice du peuple, y'en a assez de cette Eglise corrompue au service des riches et des pervers !
Signaler RépondreEt surtout qui paye un tel ténor du barreau???
Signaler RépondreY ont jamais honte! Ils oublient ce qu’il ont fait des horreurs pour l’un et l’autre a voulu tout étouffer Le divin doit bien se marrer
Signaler RépondrePauvre ame!!!
Signaler RépondreC'est qui ce clown barbarinophile
Signaler RépondreLes vérités dérangent !!!
Signaler RépondreChut pas de bruits...!
Signaler RépondreDéplacer des prêtres pédophiles sans informer la justice de leurs actes en attendant la prescription des faits, est le leitmotiv de l'église depuis des décennies.
Signaler RépondreD'ailleurs les écrits reçus par Barbarin en provenance du Vatican, réclamant d'éviter à tout prix le scandale attestent clairement de la maitrise de cette pratique dans les plus hautes sphères de la curie romaine.
"je suis assez protecteur des droits qui sont les droits fondamentaux qui appartiennent à chacun."
Signaler RépondreCeux qui doivent être protégés ce sont les victimes des viols du prêtre Preynat
"Je n’ai rien d’un censeur"
Signaler Répondredixit le type qui demande la censure
bien vu le diocèse !
Il est vrai qu'après avoir réussi à museler 70 enfants et leurs familles fidésiennes pendant plus de 40 ans parfois, avec l'aide active si ce n'est la complicité de l'Église lyonnaise (voire romaine), cela ne devrait pas être trop compliqué de museler un cinéaste. D'autant qu'ensuite, à force de reports, de manœuvres dilatoires et de gains de temps, on peut éluder les questions en affirmant que ce sont de vieilles affaires, qu'il est inutile de remuer le passé, de causer des tracas à un vieil homme et qu'il faut aider les "victimes" à aller de l'avant. La technique est éprouvée.
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