Après les attentats qui ont eu lieu en Europe ces dernières années, les grandes villes ont dû s'adapter et remettre en cause leur organisation en termes de sécurité. La Commission Européenne a décidé de les aider, en créant un fond spécifique : l'Internal Security Fund Police.
C'est dans ce cadre que Lyon et Barcelone se sont rapprochées, pour travailler ensemble à une amélioration de leur sécurité. Pour ce projet réunissant les deux villes, nommé SECUR'CITIES, la Commission Européenne a débloqué 2,78 millions d'euros, pour une durée de 36 mois.
"Maintenir une dynamique culturelle et associative"
Régine Poulet, directrice Sécurité et Prévention de la Ville de Lyon, évoque le dynamisme de la ville. En effet, plus de "1 300 manifestations sur l'espace public [ont été] organisées en 2018", et il y a eu une hausse 40% de cette demande durant ces dix dernières années. Ainsi, Jean-Yves Secheresse, adjoint au maire de Lyon, précise : "il faut procéder à un aménagement urbain, qui protège […] l'espace de vivre-ensemble. Il faut qu'on puisse continuer à s'amuser." Et avec ses nombreux touristes et manifestations, Barcelone rejoint la même problématique.
Jordi Samso Huerta et Jean-Yves Secheresse - LyonMag
"Chacun va conserver son originalité"
"On veut des métropoles qui discutent ensemble et passent à l'action ensemble", déclare Jean-Yves Secheresse. Et "les groupes de travail sont mixtes", ajoute Régine Poulet. L'objectif est d'agir ensemble, et de tirer profit de l'échange d'expérience. "Lyon est une ville référente pour Barcelone", renchérit Ana Isabel Rodriguez Bastante, directrice Sécurité et Prévention de la Ville de Barcelone.
Les deux villes vont donc suivre la même stratégie initiale, et s'adapteront à leurs besoins singuliers. L'enveloppe de 3 millions d'euros sera partagée entre les deux : Lyon recevra 1,6 million, et Barcelone 1,4 million.
"Des initiatives très concrètes"
Plusieurs propositions sont évoquées. Par exemple, les deux villes prévoient toutes deux d'élaborer un "catalogue", regroupant les sites les plus sollicités pour organiser des évènements. Il faut "baisser [leur] vulnérabilité", explique Ana Isabel Rodriguez Bastante. Et pour cela, un guide pratique sera aussi prévu, avec une description des équipements de sécurité nécessaires et les consignes à suivre.
Lyon projette également la mise à disposition et l'achat de matériel de sécurisation, tels que des talkiewalkies ou des caméras nomades, pour sécuriser le site directement. La ville se focalisera également sur l'informatisation du système de demande d'organisation de manifestations, ainsi que sur la mise en place d'un système de signature sonore. Soit une caméra censée détecter automatiquement des incidents sonores (cris, coup de feu, …), afin de les isoler.
La ville de Barcelone profitera du projet pour moderniser son système de vidéo-surveillance. Lors de l'attentat qui a eu lieu en août 2017 sur ses Ramblas, les caméras n'avaient pas permis d'analyser et de comprendre l'image, et la ville veut éviter que cela se reproduise. Barcelone installera aussi un système de lecture automatique de plaque d'immatriculation pour sa police locale, afin de détecter automatiquement les plaques suspectes.
Avec la mise en place de ces mesures de sécurité, les deux villes auront à rendre une vingtaine de rapports à la Commission Européenne, selon un calendrier impératif. L'objectif est de comprendre et de tirer des conclusions de ces modifications.
Ah! ça va étre chouette !
Signaler Répondren'importe quoi il faut fermer l'europe vous avait aucune experience mdrr
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