Comme nous l’évoquions récemment, Mohamed Benzaoui a effectivement été entendu par les enquêteurs sous le régime de la garde à vue. À l’issue de celle-ci, l’ancien élu du 3e arrondissement de Lyon a été laissé en liberté et sera jugé le 1er avril prochain selon la procédure simplifiée du plaider-coupable.
Son avocat maître Jean-Christophe Basson-Larbi nous a précisé à propos de son client : "Il reconnaît les infractions visées par l’enquête qu’il regrette au plus profond de son être. Monsieur Mohamed Benzaoui a agi sous influence, victime de l’emprise d’un tiers. Ses actes ont été facilités par le fait qu’il était livré à lui-même dans ses fonctions de trésorier et qu’il gérait quasiment seul l’entier fonctionnement du karaté régional. À plusieurs reprises, il a demandé aux Présidents de ligues un contrôle et une vérification des comptes conforme aux statuts afin d’être mis hors d’état de nuire. Sans succès car visiblement, ceux-ci ne voulaient pas que des tiers accèdent aux comptes... Pour autant, Mohamed Benzaoui est déterminé à assumer ses responsabilités et à rembourser jusqu’au dernier centime, ce qu’il a commencé à faire en remboursant 15 000 euros à la ligue en octobre dernier".
L’avocat précise également que "lors de ses auditions, les enquêteurs ont tout de suite compris qu’ils avaient en face d’eux un homme honnête qui a été utilisé et manipulé et qui n’a retiré aucun profit personnel des détournements de fonds opérés. C’est pourquoi nous avons réussi à obtenir une remise en liberté immédiate et un jugement rapide, via une procédure simplifiée".
La préfecture du Rhône prévenue dès 2017 d'un problème à la Ligue
Tout ce scandale financier (plus de 200 000 euros auraient été détourné de la trésorerie des associations sportives de la ligue régionale Auvergne-Rhône-Alpes de karaté et sa zone interdépartementale Rhône-Alpes) aurait pu être découvert bien avant. À la Préfecture de Lyon certains sont probablement dans leurs petits souliers. Rien ne dit qu’ils ont transmis au nouveau préfet Pascal Mailhos la lettre qu’avait reçue l’un de ses prédécesseurs, Henri-Michel Comet.
Pourtant, dès le printemps 2017, il aurait été possible de stopper les détournements qui avaient débuté depuis tout juste un peu plus d’un an au sein de la ligue régionale de karaté. Dans une lettre datée du 2 mai 2017, l’ancien maire de Vaulx-en-Velin Bernard Genin et deux de ses collègues élus (Philippe Moine et Nordine Gasmi) avaient alerté le préfet sur une "présomption d’abus de confiance et de prise illégale d’intérêt au sein de la Ligue Rhône alpes de karaté".
À l’époque, il n’était toutefois nullement question des détournements qui sont aujourd’hui reconnus par l’ancien élu du 3e arrondissement de Lyon, Mohamed Benzaoui. Les reproches visaient directement Francisco Martinez, le président de la Ligue Rhône-Alpes de karaté, par ailleurs employé à la ville de Vaulx-en-Velin. Lequel vient, selon nos informations, de démissionner de ses fonctions à la demande des instances nationales.
@breton vous n'avez pas encore votre indépendance en Bretagne vivement que cela soit le cas que la France n'est plus à vous supporter
Signaler RépondreAvec Maître Basson-Larbi, Benzaoui va s’en tirer et c’est tant mieux, c’est un fusible dans cette affaire... Ouss
Signaler RépondreEncore un breton du sud ! Avec eux on gagne à tous les coups !!
Signaler RépondreCertains prennent bien plus cher en préventive pour moins que ça au pays du karaté...et quand on connait l'importance de l'honneur, surtout dans une discipline martiale.
Signaler RépondreLe 1er adjoint du 3e, Achache, et son acolyte Martinez sont responsables du déclin du karaté au niveau régional.
Signaler RépondreBenzaoui a reconnu les faits (« coupable mais pas responsable ») et les deux autres se cachent derrière ce dernier !
Démission !
Pour info, il s’est dénoncé lui-même.
Signaler RépondreDétournement de 200 000 €....visiblement ce karatéka ne voulait pas serrer la ceinture...!
Signaler RépondreSalut mon frère, tiens bon, laches rien
Signaler Répondre"Victime de l'emprise d'un tiers" On veut des noms !
Signaler Répondre"Il reconnaît les infractions ... qu’il regrette au plus profond de son être". Il regrette surtout de s'être fait prendre et d'avoir en outre son avenir politique local compromis.
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