Elle a donc saisi la justice en urgence ; l'audience a lieu ce lundi à 11h devant le Tribunal de Grande Instance de Lyon.
Ex-bénévole du diocèse, Régine Maire a été jugée aux côtés du cardinal Barbarin pour non dénonciation d'agressions sexuelles en marge de l'affaire Preynat. Si elle veut aujourd'hui s'effacer de l'histoire, elle a pourtant un rôle essentiel dans l'accueil et la gestion des victimes présumées du père Preynat. Plutôt que de signaler les faits de pédophilie aux autorités, elle avait organisé une prière entre le prêtre et l'une de ses victimes, Alexandre Hezez. Elle jure également lui avoir conseillé de porter plainte.
La justice pourrait rendre sa décision dans la journée.
Quelques éléments qui vous permettront de prendre un peu de recul sur ce film qui "tombe à pic".
Signaler RépondreIncontestablement, il y’avait un vrai sujet de cinéma possible, autour de cette « affaire Preynat », avec tout le questionnement moral qui s’impose, tant du coté des victimes ("jusqu’où puis-je aller pour obtenir la condamnation d’un prédateur") que du côté de celle qui est mise au banc des accusés dans le film, l’Eglise catholique, qui voudrait pouvoir toujours espérer que le pire des monstres puisse avoir changé, quand le monde soutient : « pédophile un jour, pédophile toujours ».
Ce qui est malheureux, c’est que François Ozon lui-même, dans le dossier de presse, pressent qu’il y’a là un questionnement intéressant: « Est-ce dû (…) à la nature même de la religion catholique, qui est une religion du pardon ? Barbarin dit : « Il y aura toujours une porte ouverte aux pécheurs », tout en affirmant que Preynat doit être sanctionné. Ce discours du « en même temps » est ambigu. »
C’est bien regrettable qu’il ait préféré la caricature plutôt que d’aborder ce qu’il perçoit comme une ambiguïté. On assiste alors au règlement de compte d’un cinéaste avec l’Eglise et avec la Foi. Le summum étant atteint avec ce grossier plaidoyer final pour la débaptisation.
Pourtant, François Ozon ne cesse de s’en défendre : «L’idée n’était pas de faire un film à charge contre l’Eglise».
L’expression est répétée telle un mantra pas moins de 5 fois dans le dossier de presse et chaque comédien est prié de la répéter en chœur. Cette insistance plus que suspecte est en réalité un aveu. Quelle que soit l’issue du procès en cours, l’Eglise aura perdu médiatiquement. Il aurait été plus juste d’attendre que la justice se soit prononcée avant que de livrer cette œuvre sur grand écran.
En quoi consiste la manipulation de François Ozon ?
Il nous fait croire qu’il a fait quasi œuvre documentaire, affirmant avoir repris textuellement les contenus des messages échangées (« Je tenais absolument à les utiliser, même si toutes ces voix off faisaient peur aux financiers »).
L’insistance sur les lectures de ces courriers en voix-off est indigeste, mais c’est une bonne manière d’endormir le spectateur en lui faisant croire que tout ce qu’il voit est vrai. Tous les noms, côté Église, sont d’ailleurs les vrais : le père Preynat, le cardinal Barbarin et Régine Maire. A l’inverse, tous ceux de la Parole Libérée ont été changés, alors que c’est la seule matière sérieuse à laquelle le réalisateur ait, de son propre aveu, eu réellement accès. Si Ozon avait pris la peine de rencontrer la partie adverse, il aurait découvert d’autres mails, révélés en janvier lors du procès : celui d’Alexandre, par exemple, remerciant le cardinal d’avoir été « le supporter de sa démarche, y compris au plan judiciaire ».
Dès le début du film, François Ozon fait comprendre au spectateur qui est le méchant hypocrite dont il faut se méfier. C’est tout l’art du jeu (ou plutôt l’absence de jeu) du comédien qui interprète Barbarin. Il déclame ses textes comme quelqu’un qui réciterait un discours extérieur à lui, avec le charisme et la chaleur d’une huître.
D’ailleurs, pour ceux qui n’auraient vraiment pas compris le message, quand le personnage apparaît, une petite musique inquiétante s’insinue comme pour nous confirmer que le « méchant » entre en scène. On ne saura rien du cas de conscience, des questionnements ou de la sincérité du Cardinal dans cette affaire. De bout en bout dans le film, il manipule et endort son monde avec une froideur calculée.
Le vrai mérite du film consiste en revanche dans la description précise de ce qu’ont vécu les victimes jusqu’en 1991, du silence des familles et des répercussions dramatiques pour chacun.
De ce point de vue, c’est un film nécessaire pour ouvrir les yeux et ne jamais s’habituer à l’horreur indicible. De courage, la plupart de ces hommes incontestablement n’en ont pas manqué.
Mais au final, on reste vraiment déçu. Déçu que des comédiens aussi talentueux se soient compromis dans cette arme de destruction naïve.
En particulier Melvil Poupaud, dont la foi semble sincère (« Je pense que Jésus est mon sauveur ») et qui d’ailleurs remarque finement que les valeurs de l’Evangile sont inversées jusqu’au bout, à travers cette affirmation que le réalisateur met dans la bouche de la femme d’Alexandre :‘’Si tu lui pardonnes, il fait de toi sa victime à vie’’.
Melvil Poupaud explique dans le dossier de presse : « Pour moi, si on a la foi, on ne peut pas dire une chose pareille. Une vraie croyante dirait plutôt : « prions pour que tu trouves la force de pardonner. » Car ce n’est pas nous qui accordons le pardon à l’autre (…), c’est une grâce de Dieu qui nous dépasse et nous rend capable de pardonner même l’impardonnable. Ce qui n’empêche pas (…) une action en justice. Le pardon et la justice sont deux choses différentes. »
Quel dommage que François Ozon n’ait pas écouté son comédien, qui résume en quelques phrases ce qui aurait pu être le début d’un grand film.
Moi qui pensait que c'était les enfants violés que l'église avait sciemment ignorés pendant des années , les vrais victimes d'un "lynchage".
Signaler RépondreQuelle autorités religieuses?
Signaler RépondreAucune "autorité religieuse" en tant que telle n'a porté plainte dans cette affaire!
Vous dites vraiment n'importe quoi...
La Justice a tranché en référé...mais cela n'empêchera pas cette pauvre dame de poursuivre au fond.
Signaler RépondreLa Justice normalement c'est pour éviter le lynchage... mais il est vrai que Mgr BARBARIN n'a pas porté plainte...car dans cette histoire c'est surtout lui qui est visé...
C'est oublier que les intéressés eux mêmes ont reconnus les faits.
Signaler RépondreLes viols pour l'un et d'en avoir été informé pour les autres.
C'est tout ce que vous avez trouver pour défendre les prêtres pédophiles et leur complice?
Signaler RépondreAURAIT IL OSER DE TOURNER UN FILM SI CA CONCERNAIT LA RELIGION MUSULMANE
Signaler RépondreVous préféreriez qu'il oublie les dérives récurrentes de la hiérarchie catholique.
Signaler RépondrePatientez jusqu'à demain pour lire le pavé de Frédéric Martel:
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/religion/sodoma-le-poids-des-homosexuels-dans-l-eglise_2062897.html
Pendant ce temps le petit peuple oublie les "macronades" telles Benalla, le faux "grand débat" etc. etc.
Signaler RépondreVous vous trompez!
Signaler RépondreOn attend encore une décision de justice...
Bel article de Jérôme CORDELIER dans Le Point qui plaide pour la Justice contre le lynchage fut-il a prétention artistique!
Cf. « Grâce à Dieu » : le malaise Ozon
PARTI PRIS. Dans son film sur l'affaire Preynat-Barbarin, le réalisateur laisse les noms des accusés, qui n'ont pas encore été jugés. Et sont donc présumés innocents. Par Jérôme Cordelier
Modifié le 19/02/2019 à 08:05 - Publié le 18/02/2019 à 14:38 | Le Point.fr
https://www.lepoint.fr/cinema/grace-a-dieu-le-malaise-ozon-18-02-2019-2294239_35.php
dieu merci preynat a été débouté !! la vérité ne se prescrit pas
Signaler RépondreLe jour où l'éducation nationale sera informée qu'un de ses employés viole des élèves et qu'elle le laissera à son poste en attendant la prescription des faits
Signaler RépondreVotre argument est affaibli par la présomption de supériorité morale de l'église catholique face à la société majoritairement laïque. Les criminels au Vatican ont l'outrecuidance de nous dicter ce que les adultes peuvent faire de leurs organes génitales entre eux, tandis que les enfants sont de la proie facile pour les prêtres qui se trouvent embobinés dans ce vœu de chasteté inhumain et contre nature. En revanche, les fonctionnaires de l'EN, déviants ou pas déviants, ne sont pas reconnus dans leur ensemble comme une source d'orientation éthique ou morale. C'est l'hypocrisie intrinsèque des hommes en noir de Rome qui rebute la plupart des gens intelligents en France aujourd'hui.
Signaler RépondreVous me semblez spécialiste dans ces domaines.
Signaler RépondreA quand l,un film sur la pedophilie dans l’éducation nationale ? Car comme pour l’eglise ,c’est des repères de pervers et de déjantés ....
Signaler RépondreLa fatwa est un avis juridique donné par un spécialiste de la loi islamique sur une question particulière.
Signaler RépondreC'est exactement ce que réclame Régine Maire à la justice via son assignation en référé.
Cet incident disgracieux démontre la mort de la démocratie en France sous le talon du macronisme. Maintenant la dictature essaie d'étouffer des crimes de la vaticanerie au détriment de la souveraineté du pays.
Signaler RépondreLes VRAIS PATRIOTES auraient dû se méfier de l'authenticité de Macron le jour où il a reçu Trump en grande pompe en 2017. La liberté d'expression d'un artiste français comme Ozon est compromise par l'organisation criminelle qu'incarne le Vatican. Triste époque.
Il est ou le rapport avec les enfants violés?
Signaler Répondreencore une fois, les autorités religieuses se posent en censeurs, contre la transparence et la vérité des faits
Signaler Répondreil est temps de laisser derrière nous ces mythologies
Il a de la chance de ne rien faire sur l'Islam sinon c'était la fatwa.....
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