On ne sait plus à quel épisode on s’était arrêté. Mais le feuilleton Dalkia rebondit de saison en saison sans que le public ne se lasse. Sauf peut-être les locataires de la cité Ambroise Paré dans le 8e arrondissement de Lyon qui ont failli s’étrangler en recevant la dernière facture de chauffage urbain pour 2017 : + 49 %. Elle fait suite à celle de 2016 : +12,76 % laquelle restait sur sa lancée de 2015 : + 19,58 %. Non pas que les hivers soient de plus en plus rigoureux, bien au contraire.
Si on y regarde de près, c’est la facture d’entretien du réseau qui prend sa volée. Car le poste chauffage urbain est splité en deux, d’un côté la fourniture de l’énergie, en l’occurrence de la vapeur d’eau sortant de la chaufferie urbaine, et gérée par la société ELM. Et de l’autre l’exploitation du réseau de distribution confié à Dalkia. Et comme ELM est une filiale de Dalkia, tout ce qui sort d’une poche n’a pas le temps de prendre froid et rentre aussitôt dans l’autre.
Le chauffage urbain a été installé en 2012 sur des grandes envolées des élus du Grand Lyon expliquant à quel point il serait plus avantageux que le chauffage individuel au gaz. Plus économique, plus écologique et presque plus éthique, s’il n’avait pas eu cet interminable feuilleton judiciaire autour de la passation du marché public. Contesté par ses concurrents déboutés le marché confié à Dalkia avait été annulé par le Conseil d’État le 21 février 2014 considérant que les conditions étaient pipées, ce qui pour un marché de tuyaux est un peu ennuyeux.
Perte sèche pour Dalkia : 33 millions d’euros qui devaient être pris en charge par le nouveau concessionnaire à l’issue d’un nouvel appel d’offres, soit : Dalkia lui-même, bénéficiaire de la nouvelle Délégation de Service Publique entrée en vigueur en janvier 2017. Toujours le principe des poches communicantes. Il va bien falloir les amortir, ces 33 millions.
En 2014 déjà, les locataires d’Ambroise Paré, regroupés dans l’association ALCAP emmenée par son président Michel Peytel, avaient interpellé Dalkia, la SACVL (leur bailleur) et le Grand Lyon sur l’envolée des prix. Après négociation, Dalkia s’était engagée à davantage de modération.
Et elle a presque tenu parole. Si on compare de 2013 à 1017, le prix de l’énergie facturée est passé de 65 865,14 euros à 43 386,53 euros, dans le bâtiment 1 soit une baisse de plus de 30 %.
Mais dans le même temps, les tuyaux ont pris cher ! L’entretien du réseau est passé de 25 024,08 euros à 50 959,97 euros, soit une augmentation de plus de 100 %. Même chose dans les deux autres bâtiments, un creux dans les factures vers 2014 au moment de la négociation, et puis une remontée spectaculaire sur 2016 et 2017 qui permet de doubler la mise de départ.
On se demande ce qui a bien pu arriver à ce réseau de vapeur pour qu’il se soit dégradé à ce point, six ans après sa mise en service. En tous cas la promesse qui figure toujours dans la présentation du chauffage urbain du Grand Lyon, "Le coût pour l’usager y est inférieur de 25 à 55 % aux autres modes de chauffage (étude Amorce 2015)", n’amuse plus personne.
À Ambroise Paré, sur un appartement standard de 76 m2, le coût du chauffage revient à 600 euros par an, soit 25 % de plus que l’estimation moyenne d’Engie pour un chauffage à gaz sur un appartement équivalent. Les locataires n’ont vraiment pas de chance. Des travaux importants d’isolation ont été réalisés dans les trois immeubles de la résidence gérés par la SACVL. Mais grâce au système de péréquation, ils continuent de payer les mêmes notes de chauffage que s’ils habitaient des passoires thermiques.
Les déboires du chauffage urbain ne sont pas typiquement lyonnais. En octobre dernier, l’association CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie) alertait les pouvoirs publics sur le cas de Clermont-Ferrand, Mâcon, Grenoble, Paris, Clichy, Bobigny... Elle dénonçait l’opacité de la gestion, l’impossibilité d’avoir le détail des dépenses, le manque de contrôle des institutions, qui entraînaient pour les locataires des bailleurs sociaux des surfacturations allant de + 20 % à multiplié par 4.
En cause notamment la loi Nome de 2011 qui permet au délégataire de faire prendre en charge par les usagers non seulement le fonctionnement du réseau mais aussi les investissements.
Contactée par téléphone, Dalkia confirme qu’en effet, une partie de la facture est due aux investissements considérables réalisés sur le réseau (280 millions) plutôt qu’à l’entretien. On précise que la prochaine mise en service de la chaufferie au bois de Surville devrait faire baisser un peu la facture.
Et que dire quand on habite sous les nouvelles cheminées qui crachent leur fumées de NO2, CO, SO2 et particules ?
Signaler RépondreAvenue Albert Einstein, les logements et le campus est à 200 mètres.... Pourquoi ne pas avoir construit la nouvelle usine un peu plus loin ? Et on nous parle d'écologie.... Viens vivre ici Gérard Colomb !
Et oui Dakia est une Filiale d’EDF le réseau de chauffage à une gestion privée. Le réseau électrique a une gestion différente par ENEDIS alors battez vous pour que ce réseau ne devienne pas une gestion privée. Qu’EDF reste public avec une toute petite part du capital ouverte aux investisseurs
Signaler RépondreAH les marchés publiques...
Signaler Répondrecomme cela respire bon la magouille politicienne
Depuis 2008, le système de la retraite des agents a été modifiée et vous devriez vous renseigner avant d'écrire des ineptie.
Signaler RépondreDalkia ne participe pas au payement du comité d'entreprise d'EDF. Son personnel ne bénéficie pas de ce comité.
La jalousie est mauvaise conseillère.
il faut bien payer les retraites en or massif des employés EDF et leur comité d'entreprise "haut de gamme"
Signaler RépondreCollomb et Kimefeld sont responsables de ce marché. Le financement des campagnes électorales.
Signaler Répondrele business est roi, un coup de peinture vert et c'est à vendre avec une bonne marge !
Signaler RépondreC’est tellement vrai.
Signaler RépondreNouvelle chaufferie ecolo ... avec les transports par camion , les fumées ...les routes à refaire ....arnaque plutôt ...le même systeme jamais ouvert dans le sud , procès sur procès ....site à condamner .....
Signaler RépondreLa remise en état d'un réseau est un investissement à long terme mais le remboursement est à cours terme. Bizarre.
Signaler RépondreDalkia est une filiale à 100 % du Groupe EDF depuis le 25 juillet 2014
Signaler Répondrele business gangrène tout
Signaler RépondreL’écologie c’est le nouveau business des multinationales.
Signaler RépondreEt on se plaint du réchauffement climatique !!!
Signaler RépondreMagouilles magouilles quand tu nous tiens d ou mon départ précipité si j ose dire de la S A C V E L ou je paie le chauffage au gaz moins cher a savoir 456 euros annuel dans le privé ?
Signaler RépondreAu fait j y pense mon logement est une régie privé et j habite a lyon dans le 5eme alors avis aux amateurs et mon loyer pour un F 3 de 85 mètre carré revient au mètre carré au meme prix que la S AC V E L balcon en pluss et vue comprise
En conclusion comme disait Edith Piaf ( non je ne regrette rien ) car a la S A C V E L je pense qu il doit y avoir certaines choses qui doit s y passer
Espérant que je me trompe pour leurs locataires
Bien cordialement