Actualité oblige, la première partie du débat a tourné autour de la responsabilité de l’Europe et de sa situation face à la crise financière mondiale. Pour Françoise Grossetête, c’est bien "grâce à l’Europe que l’on a évité la panique, les queues aux guichets des banques." Une vision que ne partage pas le côté gauche des politiciens, disposés comme dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale française. "L’Europe n’est pas la solution mais bien une partie du problème" s’exclame alors Raoul Jennar, souvent en opposition face à sa concurrente de droite. Le point de vue est néanmoins partagé par Vincent Peillon, pour qui "l’Europe n’est pas à la hauteur de la crise" et par Michèle Rivasi qui considère "qu’elle n’a pas su répondre aux attentes des citoyens." Les critiques et les constatations se succèdent mais pas de réelles propositions. Et c’est ce que fait remarquer, Alex, un étudiant de l’école de management de Lyon, le premier et presque le seul parmi la soixantaine d’élèves présents à poser une question aux têtes de listes. C’est l’occasion que choisit Jean-Luc Bennahmias pour lancer l’idée "d’un plan de relance européen", la marque selon lui d’une Europe à l’unisson, utilisant une partie du PIB des 27 pays de l’UE pour "la construction de grandes structures dans les transports, l’énergie, la santé et la défense" Un plan qui ne convainc pas Patrick Louis, qui préfère "une Europe des Nations à une Europe intégrée."
Concernant le nombre de participants à ce débat, il reflète assez bien l’idée que les Français se font de la politique européenne et par conséquent du taux d’abstention qui pourrait se révéler assez élevé au soir du 7 juin prochain. A titre d’exemple, le débat organisé par ces mêmes étudiants d’EM Lyon pour les élections régionales en 2004 avait attiré près de trois fois plus d’auditeurs. Pour Françoise Grossetête (UMP), l’incompréhension provient des députés européens : "Ils sont frappés d’amnésie. Ils votent une loi à Paris puis son contraire à Strasbourg. Du coup on est persuadé que ce qui marche mal vient de Bruxelles et que ce qui marche bien est français." "C’est la faute de la Commission Barroso, confie Jean-Luc Bennhamias pour le MoDem. Les dernières années de l’Union Européenne ont augmenté l’éloignement avec nos concitoyens." Une question de "respect du peuple" pour Patrick Louis, qui remet sur la table le référendum sur le Traité Européen refusé par la France et l’Irlande : "Comment expliquer aux 55% des Français qui ont voté « non » au traité européen que le scrutin du 7 juin n’est pas inutile ?"
Gwenaël Windrestin
NB : 13 listes sont candidates pour la région Sud-Est (qui regroupe Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur) : les six présentes lundi au débat, et également Michèle Vianès pour Debout la République, Daniel Dufreney pour le Centre National des Indépendants, Nathalie Arthaud pour Lutte Ouvrière, Francis Lalanne pour l’Alliance Ecologiste Indépendant, Jérôme Médeville pour l’Union des Gens, Marie-Christine Vergiat pour le Front de Gauche et Jean-Marie Le Pen pour le Front National.
Parce que le FRONT de GAUCHE dérange et fait peur au bouffon du roi qu'est Besancenot, donc le Roi et ses sujets boycottent médiatiquement la vrai alternative au capitalisme!!
Signaler RépondrePourquoi le Front de gauche n'a t il pas participé aux débat organisé , c'est dommage puisque que c'est les seuls qui se revendiquent du NON de 2005 et qui organise une démarche unitaire?? cela aurait été tres intéressant!!
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