Ecrasé entre Caligula (son neveu et prédécesseur) et Néron (son fils adoptif, successeur), le pauvre empereur Claude n’a pas eu la postérité historique qu’il aurait sans doute souhaité, lui qui, avant d’être proclamé empereur par la garde prétorienne qui venait d’assassiner Caligula, adorait les livres savants.
L’exposition du Musée des Beaux-Arts de Lyon, cherche par la mise en valeur des divers indices que l’on possède encore sur Claude, à illustrer les treize années de règnes d’un empereur moins benêt qu’il n’y parait, puisqu’il réussit là où le célèbre César, et plus tard Bruxelles, échouèrent : adjoindre l’Angleterre au continent, avant de mourir d’avoir dégusté des champignons empoisonnés.
L’exposition réunit des pièces très diverses (maquettes de sanctuaires, peintures classiques, bustes, monnaies, pierres marquées…) dont certaines très connues des lyonnais (la fameuse Table Claudienne du Musée Gallo-Romain-Lugdunum) dans un parcours clair et souvent juste (malgré quelques erreurs étranges, comme d’affirmer que le texte "intégral" de la loi en hommage à Germanicus – le frère de l’empereur Claude - est connu par Tacite, alors que les historiens de l’antiquité s’épuisent valeureusement à chercher le contenu de cette loi depuis 70 ans).
Il ne reste donc aux lyonnais que quelques heures pour en découvrir les recoins, en terminant par la somptueuse et gigantesque statue d’Agrippine la jeune qui conclue un ensemble de belle facture.