De l'intertemporalité des Nuits Sonores et des barbes de trois jours en milieu urbain
Quoi de plus installé dans la modernité que les Nuits Sonores, "forme contemporaine de communication et modification réelle du réel", comme le dirait Raoul Vaneigem.Cette année encore, Vincent Carry et son génie de la communication, Mathieu Gallet, auront réussi à faire bouger la Ville dans tous les sens avec des Nuits Sonores au rayonnement européen et désormais mondial.
La passation
S’il y a un événement auquel nous ne pourrons pas assister, c’est bien celui de la passation de pouvoir entre le président sortant et le président élu. Les chaînes de télévision nous ont désormais habitués à tout voir en direct, en temps réel, nous offrant de surcroît le don de l’ubiquité comme le soir de l’élection où nous passions de Tulle à la place de la Bastille, en un éclair de télécommande.
Place de la Bastille
31 ans que le peuple de gauche n’avait pas fait la fête à la Bastille. Ce très long intermède expliquait la liesse, les chants et les rires alors qu’une autre France défaite, ravalait son amertume et observait le camp adverse fêter sa victoire avec selon un regard triste, intrigué ou incrédule. Cette soirée aura pourtant marqué une alternance apaisée, pas de discours revanchards des ténors socialistes (même de Mélenchon !), une allocution de départ digne et sincère de Nicolas Sarkozy qui sortira grandi de cette campagne, un nouveau président exprimant une joie mesurée sans triomphalisme, soucieux déjà, selon son expression, des énormes défis à relever. La République est solide et le peuple est souverain.
Les tomates anciennes
Avec les beaux jours arrivent les légumes de l'été. Symbole des symboles de ces brillances qui s'annoncent, resplendissant du pourpre des évêques ou de la verdeur de ces temps printaniers, la tomate est l'éclatante reine des temps du soleil. Mais attention malheureux, prenez garde !Tout comme il y existe des degrés de noblesse entre les barons et les ducs, l’ambiguë fruit connaît lui aussi la distinction, au sens bourdieusien du terme,ou disons au sens Lahirien puisque nous sommes à Lyon. Il ne faut en effet surtout pas confondre la tomate banale, la lycopersicon esculentum vulgaris comme l'aurait dénommée Gérard Collomb lorsqu'il était professeur de latin, avec le Graal renouvelé chaque été des prétendants au bon goûts dans tous les sens du terme : la tomate ancienne.La salade de tomates ordinaire, avec sa vinaigrette toute simple, si elle peut être savoureuse, n'emporte en effet aucune sympathie. Avec ses airs de cantine scolaire, elle donne aussi peu envie qu'un pull mouillé qui gratte ou un second mandat de Nicolas Sarkozy. Mangée à la pause déjeuner au restaurant d'entreprise, la tomate ordinaire a au mieux des airs d'équilibre alimentaire, de raison plus que de passion. Il n'y a qu'à voir : elle n'est jamais invitée aux verres entre amis. On lui préfère sa petite sœur la tomate apéritif, qui donne, sans se fouler des airs de nature entre deux lampées de rosé.
Un débat beau comme l'Antique
Combien de téléspectateurs seront devant leur écran mercredi soir ?
Qualifié
François Hollande et Nicolas Sarkozy se sont qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle.
Drôle de fin de campagne
Les sondages de premier tour s’affolent comme les aiguilles d’une montre qui se croiseraient sans logique.
Quitter les rivages trompeurs de l'enfance
Dans ma précédente chronique, je parlais, j'évoquais la parentalité à la trentaine. Pour nombre de jeunes parents qui sont ainsi l'objet d'un heureux événement dans la famille, il s'agit, en passant au statut de parent, de passer à l'âge adulte. Un moment important, de plus en plus retardé et dont la série Bref, qui connaît un succès mérité est un révélateur : qu'il est donc difficile de devenir adulte !
Les parents trentenaires
Allongement des études, précarisation de plus en plus grande des emplois sous le sarkozysme éclairé ou simple envie d’être installé dans son travail avant d’avoir tous les moyens d’acheter un porte-bébé en coton bio du Brésil, le parent se fait de plus en plus tardif . C’est aussi l’âge dans lequel un certain nombre d’individus déclarent avoir suivi suffisamment de thérapies et de voyages de découvertes et être désormais prêts à devenir parents. En plus désormais, juré, dans cet objectif de vie, ils feront attention à leur santé. Désormais d’ailleurs ils se sont mis au jus d’orange frais.
Collomb n’a pas peur de Mélenchon
Il y a une chose que l’on ne peut pas reprocher à Gérard Collomb c’est son franc-parler.
Hollande ou le fardeau du favori
François Hollande se trouve aujourd’hui dans la situation délicate d’un compétiteur en charge de gagner une épreuve dont il est favori depuis plusieurs mois.
L’ennemi intérieur
Il faudra bien admettre un jour qu’une infime catégorie de la population française vit, travaille, se déplace sur notre territoire comme le commun des citoyens, tout en poursuivant clandestinement un projet belliciste à l’encontre de leur propre pays.
Fini-Parti
Avec leur grève qui n’en finit pas, les éboueurs lyonnais ont attiré l’attention sur cette fameuse règle du fini-parti, qui leur permet de quitter leur chantier dès que le travail est fait et les rondes terminées.
Hier en Algérie, aujourd'hui en Syrie
Ces jours-ci, l'actualité est emplie du souvenir d'un événement enfanté dans les soies amères de la violence : les accords d'Evian, qui allaient amener l'Algérie à son indépendance de destin. Une indépendance qui ne veut pas dire mutuelle indifférence tant les histoires aujourd'hui d'hier s’entremêlent comme celles de deux amants tourmentés et attirés, qui rompent en vagues douces-amères pour mieux se reprendre.
Le mal aimé
L’impressionnant meeting de Villepinte et sa démonstration d’un rapport fusionnel entre Sarkozy et les militants de l’UMP ne suffiront pas à dissiper que le président candidat est affecté d’un chagrin.
Le café gourmand est un phénomène politique
Il y a un ou deux ans, j'avais abordé un sujet délicat sur mon blog, entrainant une polémique du même ordre que l'absence de démocratie en Russie ou le déplacement de Sarkozy à Bayonne. Les affrontements sur le net avaient été dignes d'une empoignade entre Nadine Morano et Jean-Luc Mélenchon. Quel était donc le sujet d'une telle vindicte qui divisait les familles ?
Mélenchon ou le bourgeois méchanthomme
Jean-Luc Mélenchon doit vraiment jubiler.
Dujardin gagne la présidentielle du cinéma
Rafler cinq Oscars, dont celui du premier film, dans le saint des saints du cinéma mondial c’est une victoire historique, sans précèdent, qui mérite d’être saluée surtout lorsqu’on habite la ville des frères Lumière.
Défendons les bobos!
Il était une fois un soir où vous êtes de mauvaise humeur. Une envie de vous agacer, de vous énerver, de partir en guerre. Vous avez arrêté de fumer, faire du sport est trop fatiguant et vous avez peur de vous faire péter la gueule si vous allez dire à votre voisin de palier de mettre moins fort sa compil’ de Polnareff. Bref vous avez besoin de vous indigner comme le dirait ce bon vieil Hessel . Et foin de la sagesse de Marc Aurèle, autre vénérable certes moins en vie, et de son "Qui vit en paix avec soi-même vit en paix avec l'univers" ! De toutes façons vous n'avez jamais touché votre bille en latin.Dire du mal des patrons-voyous ? Vous risquez de passer pour un horrible méchant marxiste. On est quand même sur Lyon Mag ici. Dénigrer les ouvriers ? Avec les multiples tentatives de Nadine Morano pour les faire passer pour des abrutis vulgaires, ils ont assez de problèmes de nos jours comme ça les ouvriers. Et puis, sans mauvais jeu de mots, c'est populaire un ouvrier. Tous les candidats à la présidentielle s'en réclament. Y compris ceux qui leur en ont fait baver un max.