Mis à la retraite d’office cet été pour “pratiques de favoritisme, de prise illégale d’intérêt et de pratiques gestionnaires contraires à l’honneur et à la probité”, Gilles Guyot, l’ancien président de l’université Lyon 3, a décidé de se pourvoir en cassation. Il veut être réintégré au sein de l’Université. Pour l’honneur mais aussi pour des questions financières : il lui manque 3 ans d’activité pour toucher une retraite à taux plein. Gilles Guyot était notamment accusé d’avoir fait embaucher sa sœur comme enseignante vacataire en langues.
La cour d’appel de Lyon a condamné l’ancien président de Lyon 3 de 1997 à 2002, à 7 000 euros d'amende pour prise illégale d'intérêts, car il avait fait embaucher sa soeur par l’université. Mais Gilles Guyot a également écopé de 7 000 euros d'amende pour délit de favoritisme dans l'octroi des marchés publics.
“Ces deux arrêts marquent une occasion historique pour notre université de sortir définitivement du marasme des affaires et des turpitudes qui ont porté atteinte à son honneur et à sa réputation pendant plusieurs décennies” soulignent dans un communiqué commun le syndicat Unef et Hippocampe, une association qui lutte contre le négationnisme. En demandant à Guyot de démissionner de la présidence de l’Institut d'Administration des Entreprises, qui dépend de Lyon 3.