Judiciaire
Mars 2008
La cour d'appel de Colmar a confirmé la relaxe des six personnes poursuivies pour homicides et blessures involontaires dans la catastrophe aérienne qui avait fait 87 morts en 1992. La responsabilité civile d'Airbus est écartée.
Plus de 16 ans après la catastrophe aérienne du Mont Sainte-Odile qui avait fait 87 morts le 20 janvier 1992, la cour d'appel de Colmar (Haut-Rhin) a confirmé, vendredi 14 mars, la relaxe des six prévenus poursuivis pour homicides et blessures involontaires. La responsabilité civile d'Air France a été retenue mais pas celle d'Airbus.
Air France, représentant l'ex-Air Inter en tant que transporteur, est tenue pour responsable civile et devra payer des dommages et intérêts pour préjudice moral allant de 10.000 à 50.000 euros à un certain nombre de familles de victimes.
En revanche, la cour d'appel n'a pas retenu cette fois la responsabilité civile d'Airbus, dédouanant Bernard Ziegler, le directeur des essais en vol et directeur technique d'Airbus Industrie de l'époque. Il était mis en cause pour la conception ergonomique du tableau de bord de nature à favoriser une confusion du mode de descente verticale.
Colère des familles
Après la lecture de l'arrêt, les familles des victimes ont laissé éclater leur colère, annonçant qu'elles envisageaient de se pourvoir en cassation. Elles déplorent notamment que la cour d'appel n'ait pas accordé comme en première instance 500.000 euros pour l'association ECHO (Entraide pour la catastrophe des hauteurs du Mont Sainte-Odile) de familles de victimes pour rembourser les frais notamment de justice.
"Cet arrêt est une honte. On est doublement victimes. (...) Seize ans pour ça, nous continuons", a d&eacu