Mai 68 à Lyon : il y a 50 ans, un commissaire était écrasé par un camion fou
Il y a 50 ans, les rues de Lyon étaient prises d'assaut par les étudiants, les syndicats, les ouvriers. Au 1er mai un premier appel à la manifestation était lancé par la CGT et la FEN et l'Agel.
Mai 68 : il y a 50 ans, une manifestation mobilisait près de 60 000 personnes à Lyon
Il y a 50 ans, les rues de Lyon ont été prises d'assaut par les étudiants, les syndicats, les ouvriers. Au 1er mai un premier appel à la manifestation de la CGT et la FEN et de l'Agel est lancé.
Le blog spectacles
Speed racer et La personne aux deux personnes au cinéma, le festival Les Invites à Villeurbanne, Le Requiem de Verdi à la crypte de Fourvière et la fête de la musique. Le programme sorties de cette semaine du mercerdi 18 juin.
Expo: "Mai 68, tous solidaires!"
Les Archives municipales de Lyon proposent jusqu’au 26 juillet l’exposition “Mai 68, tous solidaires !” Avec notamment des nombreuses affiches réalisées à l’époque par les étudiants de l’Ecole nationale des beaux-arts de Lyon qui fut occupée et transformée en “Ateliers populaires”. Des affiches où on trouve les traditionnels slogans sur la police, la télévision... Des photos des locaux occupés par les étudiants sont également présentées ainsi qu’une chronologie des événements de Mai 68. Enfin, des films et des reportages sont également diffusés. Avec par exemple le 19 juin à 18h30 “Traces de Mai” de Paul Seban qui traite de l’actualité de Mai 68. Et la rediffusion d’un débat entre Georges Seguy et Daniel Cohn-Bendit. Jusqu’au 26 juillet aux Archives municipales, 18, rue Dugas-Montbel dans le 2e arrondissement. Renseignements : 04 78 92 32 50 ou www.archives-lyon.fr
L'étudiant : "On voulait un changement radical..."
En 68, Pierre Masson était un des leaders de l’Association générale des étudiants lyonnais, la fameuse AGEL qui a piloté le mouvement étudiant dans l’agglomération. De la première réunion du 5 mai qui s’est déroulée à la Doua, aux derniers affrontements de juin à la fac de droit, il a vécu au coeur de ce printemps révolutionnaire.
Le préfet : "C'était le temps des cerises..."
Préfet du Rhône pendant les événements de mai 68, Max Moulin est aujourd’hui à la retraite dans le Midi. C’est lui qui a dû faire face, pendant la fameuse nuit des barricades. Il raconte.
Le photographe : "On pleurait en permanence"
Reporter-photographe au Progrès, Bernard Schreier a couvert les événements de mai 68 à Lyon : “Pour un photographe, c’était un sacré événement. Mais les journaux lyonnais ne sortaient plus. Du coup on essayait de vendre nos photos à des journaux américains, anglais, italiens, suisses,... Moi je suis allé plusieurs fois à Genève essayer de les transmettre Je me souviens aussi que la police voulait nous piquer nos photos. Et je crois qu’ils sont arrivés à en saisir un certain nombre. J’ai l’impression de ne pas avoir dormi pendant un mois. Ils se passaient quelque chose tous les jours. Sur les manifs on prenait des coups de matraque. Mais il y avait surttout les grenades lacrymogènes.... On pleurait en permanence. Les étudiants en médecine nous mettaient du citron dans les yeux pour combattre les effets des gaz. Mais c’était encore pire! (....) Au début, c’était une ambiance de récré. Les étudiants ont occupé la faculté : on entrait dans les facs par les fenêtres en se faisant la courte échelle, des couples faisaient l’amour sur l’herbe.... C’était assez fou ! Et puis il y a eu les premières manifestations. On avait l’impression d’un grand jeu : les étudiants construisaient une barricade, ils y mettaient le feu, les pompiers et la police débarquaient. Et les étudiants recommencaient un peu plus loin. (...) Le 24 mai, les événements ont pris un tour dramatique. Je me souviens que vers 23h, les manifestants qui se sont retrouvés face aux policiers sur le pont Lafayette. Certains étudiants tapaient avec des barres de fer sur la rambarde du pont. Ca faisait un bruit complètement dingue. D’autres balançaient des billes d&
Le juré : "Personne ne pensait qu'on allait acquitter Raton et Munch"
Militant syndical, Roland Massard a été l’un des douze jurés qui ont jugé en Cour d’assises Raton et Munch, les deux trimards accusés d’avoir lancé un camion contre les CRS au cours de la fameuse nuit du 24 mai. Provoquant ainsi la mort du commissaire Lacroix. Il raconte cet épisode clé de mai 68 à Lyon.
Le recteur : "Les soixante-huitards étaient naïfs"
Recteur de l’académie lyonnais en mai 68, Pierre louis avoue avoir été supris par l’ampleur des événements. Et il juge, aujourd’hui encore, avec une certaine sévérité les étudiants de l’époque.
Mai 68, Lyon s'enflamme
Mai 68, Lyon est une paisible ville de province. Ni tunnel de Fourvière, ni rues piétonnes, ni métro, ni tours à la Part-Dieu ni TGV... Lyon est à 6 heures de Paris et l’autoroute n’est même pas encore finie. Mais quelques jours après Paris, la ville s’enflamme.
Mai 68 : Lyon s'enflamme
Gérard Mouret, un des principaux leaders de mai 68 à Lyon, revient sur cet événement qui a profondément bouleversé la société lyonnaise.