Social
Octobre 2008
Face à l’annonce du gouvernement de limiter les dépassements d’honoraires des médecins libéraux, les chirurgiens lyonnais se sont mis en grève pour toute le semaine. Une initiative rare mais suivie puisque que 80 % des chirurgiens libéraux de la région auraient repoussé leurs opérations programmées, alors que les urgences sont en partie assurées.
“On ne pourra pas travailler à ce tarif là” a déclaré Didier Legeais, vice président de l’Union des Chirurgiens De France, mardi en conférence de presse. Les représentants des principaux syndicats de chirurgiens, dont Jacques Caton, président du syndicat national des chirurgiens orthopédistes, ont même dénoncé “le risque sanitaire qu’une telle mesure pourrait engendrer”. Sous entendu : les chirurgiens seront obligés de réduire leurs frais, notamment les aides opératoires, pour gagner leur vie. Et d’insister sur les frais de plus en plus importants, notamment techniques, que doivent assumer les médecins, alors que la sécurité sociale refuse de réévaluer le coût des actes chirurgicaux. Résultat, cette mesure pourrait, selon ces syndicats, accentuer encore la pénurie de chirurgiens en France.
Ci-dessous l’interview de Jacques Caton publiée dans Lyon Mag de juin où un dossier était consacré aux dépassements d’honoraires.