Judiciaire
Octobre 2008
Le fabricant américain du célèbre desherbant round-up et son importateur français, Scotts, avaient été condamnés en 1ère instance à 15 000 euros d’amende pour publicité mensongère car ils prétendaient que leur produit phare était biodégrable et sans danger pour la faune, la flore et la santé humaine. Un argument contesté par les écologistes, en particulier Eaux et rivières de Bretagne, l’association qui a porté l’affaire en justice. En première instance, les magistrats avaient donné raison à cette association sur la foi d’expertises et d'analyses qui démontraient que le produit de base du Round-Up, le glyphosate, se décompose effectivement dans la nature mais, loin d’être sans danger, il se transforme au contraire en plusieurs molécules toxiques qu'on retrouve en quantité dans les eaux souterraines, c’est-à-dire les réserves d’eaux potables. Mécontent de ce jugement de 1ère instance, Monsanto avait saisi la cour d’appel de Lyon. Mais ces magistrats ont confirmé sa condamnation.