Politique
Novembre 2008
Le Lyonnais Jean-Vincent Jehanno mais aussi Elisa Martin de l’Isère, ont décidé de suivre Jean-Luc Mélanchon qui vient de quitter le PS pour créer un nouveau parti. Ces élus qui soutenaient la motion de Benoit Hamon, l’aile gauche du PS, contestent la ligne réformiste de la motion défendue par Gérard Collomb et Ségolène Royal qui est arrivée en tête du vote des militants du 6 novembre dernier. “Mais nous ne sommes que la partie immergée de l’iceberg”, affirme Jean-Vincent Jehanno, “De nombreux militants du PS refusent cette dérive centriste. Plus de la moitié des 350 militants socialistes du Rhône qui ont soutenu notre motion pourraient annoncer leur départ d'ici quelques jours." Jean-Vincent Jehanno reproche notamment à Gérard Collomb d'avoir fait élire un Modem au conseil général lors de la cantonale partielle du 5e arrondissement au printemps dernier. “Gérard Collomb a préféré soutenir ce candidat de centre-droit au lieu d’un candidat de son parti. Ce qui veut dire que sa stratégie, c'est l'effacement du PS.” Quant aux autres signataires lyonnais de la motion Hamon, ils préfèrent ne pas rentrer dans la polémique. “Le départ de Mélanchon et Jehanno est regrettable. Et c’est une erreur car il ne faut jamais quitter le terrain avant la fin du match”, analyse Yann Crombecque pour qui le congrès national du PS, organisé ce week-end à Reims, peut réserver bien des surprises en terme d’alliance finale. En effet, le tandem Royal-Collomb peut tout aussi bien être battu par une alliance de leurs principaux rivaux, Bertrand Delanoe, Martine Aubry et Benoit Hamon, qu'être au contraire le catalyseur d'une union autour de sa mot