Le Front de Gauche, entre satisfaction et incertitude
Elisa Martin s'est satisfait avec mesure de la victoire des listes d'union, s'est inquiété de l'abstention et a réaffirmé la ligne du Front de Gauche.
Le Front de Gauche remplit la Bourse du Travail
Ce sont quelques 1800 personnes, sympathisants, militants, citoyens, qui ont fait acte de présence mardi soir pour le grand meeting régional du Front de Gauche. Des candidats locaux aux représentants nationaux, la "vraie gauche" a dessiné sa ligne de conduite et clarifié ces perspectives d'alliance. C'est Nicolas Sarkozy qui a d'abord fait les frais de la véhémence de Jean-Luc Mélenchon. Revenant sur le terrain du local, Élisa Martin, la tête de liste régionale du mouvement, a affirmé de son côté ne pas vouloir du Modem dans l'alliance de second tour, espérant une gourverance PS - Verts - Front de Gauche. Et pour cela, il faut impérativement finir devant le parti orange au soir du premier tour. Le Front de Gauche, selon le sondage TNS/Sofrès publié par le Progrès mardi, est crédité de 6 % des intentions de vote, talonnant le Modem d'Azouz Begag, qui plafonne à 7 %.
Elisa Martin et le Front de gauche à la Bourse du travail mardi à Lyon
Le front de gauche tient mardi soir son grand meeting de campagne régional à la Bourse du travail. Sont attendus pour l'occasion Marie-Georges Buffet, secrétaire nationale du Parti Communiste, Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de gauche, et Christian Picquet , fondateur et porte-parole de la gauche unitaire. Chacun est invité à prendre la parole. L'ouverture des portes est prévue pour 19h45.
Deux conseillers régionaux quittent le PS
Le Lyonnais Jean-Vincent Jehanno mais aussi Elisa Martin de l’Isère, ont décidé de suivre Jean-Luc Mélanchon qui vient de quitter le PS pour créer un nouveau parti. Ces élus qui soutenaient la motion de Benoit Hamon, l’aile gauche du PS, contestent la ligne réformiste de la motion défendue par Gérard Collomb et Ségolène Royal qui est arrivée en tête du vote des militants du 6 novembre dernier. “Mais nous ne sommes que la partie immergée de l’iceberg”, affirme Jean-Vincent Jehanno, “De nombreux militants du PS refusent cette dérive centriste. Plus de la moitié des 350 militants socialistes du Rhône qui ont soutenu notre motion pourraient annoncer leur départ d'ici quelques jours." Jean-Vincent Jehanno reproche notamment à Gérard Collomb d'avoir fait élire un Modem au conseil général lors de la cantonale partielle du 5e arrondissement au printemps dernier. “Gérard Collomb a préféré soutenir ce candidat de centre-droit au lieu d’un candidat de son parti. Ce qui veut dire que sa stratégie, c'est l'effacement du PS.” Quant aux autres signataires lyonnais de la motion Hamon, ils préfèrent ne pas rentrer dans la polémique. “Le départ de Mélanchon et Jehanno est regrettable. Et c’est une erreur car il ne faut jamais quitter le terrain avant la fin du match”, analyse Yann Crombecque pour qui le congrès national du PS, organisé ce week-end à Reims, peut réserver bien des surprises en terme d’alliance finale. En effet, le tandem Royal-Collomb peut tout aussi bien être battu par une alliance de leurs principaux rivaux, Bertrand Delanoe, Martine Aubry et Benoit Hamon, qu'être au contraire le catalyseur d'une union autour de sa mot