La cour d'assises de l'Isère a acquitté mercredi une septuagénaire, qui avait administré une dose mortelle de somnifères à son époux hémiplégique en fin de vie avant de manquer son suicide, après des années de souffrances" marquées par la mort de ses deux enfants myopathes. La Cour a estimé que Marie-Rose Ginet, 70 ans, était coupable d'avoir empoisonné son époux, Paul, 71 ans en juillet 2005, mais qu'elle avait agi
"sous la contrainte" et était donc pénalement irresponsable.
"Je crois que chacun est personnellement touché par cette affaire qui atteint profondément la nature humaine", avait déclaré l'avocat général, Pierre-Marie Cuny, qui avait requis une "peine aussi symbolique que possible". D'ailleurs au cours du procès, les témoignages ont été unanimement favorables à l'accusée qui a été notamment soutenue par les deux frères du mari empoisonné.
Le 10 juillet 2005, Marie-Rose Ginet avait introduit une dose d'Imovane dans la sonde gastrique de son époux, "en phase terminale", avant d'absorber 18 cachets du même somnifère et d'ouvrir la bouteille de gaz dans leur domicile de Saint-Michel-de-Saint-Geoirs en Isère. Elle avait été découverte inconsciente par leur infirmier le lendemain matin, assise dans un fauteuil à côté du lit où gisait son époux décédé.
Mardi, Marie-Rose Ginet, 67 ans, a comparu devant les assises de l’Isère pour avoir empoisonné son mari, Paul Ginet, 71 ans. Le 10 juillet 2005, elle avait donné une dose mortelle de somnifères à son époux, hémiplégique. Elle avait ensuite essayé de se suicider en prenant aussi des somnifères et en laissant ouvert le gaz dans leur maison de Saint-Michel-de-Saint-Geoirs. Sans succès. Pour sa défense, Marie-Rose Ginet a expliqué qu’elle voulait abréger les souffrances de son mari qui ne pouvait plus parler, ni respirer.