Elles vous endorment, maintiennent votre anesthésie. Elles vous intubent, vous extubent. Elles, ces sont les infirmières anesthésistes diplômées d’Etat. A l’appel des syndicats spécifiques à leur profession, elles manifestent vendredi à Paris. Objectif : le maintien de l’exclusivité de leurs compétences, et la reconnaissance « grade Master» de leur formation. Et si elles ne sont pas entendues, elles pourraient bien déserter les blocs opératoires dès lundi. Agnès Moreaux, IADE aux HCL, a bien voulu nous détailler les menaces qui planent au-dessus de sa profession.
Environ 70 infirmiers-anesthésistes sont rassemblés vendredi après-midi devant l’Auditorium dans le 3e arrondissement. Des IADES venus de Lyon, Clermont, Grenoble et Saint-Etienne.
C’est la troisième fois en un mois qu’ils se mettent en grève pour demander le maintien de l’exclusivité de leurs compétences alors que certaines de leurs fonctions pourraient être ouvertes aux infirmiers non spécialisés.