Lors d’un comité central d’entreprise qui s’est tenu hier, les syndicats de Smoby ont indiqué que les entreprises candidates à la reprise du fabricant de jouet seront connues mercredi prochain. En attendant, les syndicats ont fait appel au cabinet d’expertise Secafi Alpha pour faire des contre-propositions au cas où la direction de l’entreprise annoncerait un plan social.
Smoby est en redressement judiciaire depuis le 9 octobre 2007. Le groupe, qui a perdu 25,4 millions d’euros en 2006 pour un chiffre d’affaires de 349,5 millions d’euros, avait été racheté à la famille Breuil par le numéro 1 mondial du jouet, l’Américain MGA, l’été dernier. Mais MGA n’avait pas réussi à relancer Smoby, faute notamment d’un accord avec les créanciers pour rembourser la dette de 276 millions d’euros. Du coup, le tribunal de commerce avait décidé de placer Smoby en redressement judiciaire pour que d’autres entreprises puissent reprendre le numéro 2 européen du jouet.
Smoby, qui emploie 2 750 salariés dont 1 300 en France, est implanté à Lavans-lès-Saint-Claude dans le Jura.
Le fabricant de jouets installé dans le Jura annoncera, le 17 décembre, un plan social au comité central d’entreprise selon Gilles Rizzi, le délégué CGT. Il faut dire que l’entreprise, qui a perdu 26 millions d’euros l’année dernière, a une dette de 277 millions d’euros. Et le 9 octobre, le tribunal de commerce de Lons-le-Saulnier avait placé l’entreprise en redressement judiciaire en estimant que MGA, le géant américain du jouet qui avait repris Smoby en avril dernier, ne réussirait pas à redresser la situation. Smoby a publié ce matin son chiffre d'affaires qui recule de 6,7% à 158,1 millions d’euros et des ventes en baisse de 12,7% avec 2 750 salariés.