Les grandes villes de la région basculent à gauche
La plupart des grandes villes de la région seront dirigées par un maire de gauche, au terme de ce deuxième tour des élections municipales. Avec quelques résultats surprenants, notamment à Valence où le maire UMP sortant Patrick Labaune est largement battu au deuxième tour par le socialiste Alain Maurice. Mais aussi à Roanne, Saint-Chamond, Firminy, Ambérieu, Romans, Montélimard... Et même à Belley le fief de Charles Millon, une ville ancrée à, droite depuis la Libération. Alors que Bourg-en-Bresse était tombée à gauche dès le premier tour. Mais le plus surpenant reste sans aucun doute Saint-Etienne où le maire UMP sortant Michel Thiollière est batttu par le socialiste Maurice Vincent car le candidat centriste Gilles Artigues qui s’était maintenu, a perdu 8 points sur 20% recueillis au premier tour. La ville qui était tenue par la droite depuis 25 ans bascule donc à gauche à l’image de cette région où les zones urbaines sont pratiquement toutes submergées par cette vague rose. D’autant qu’elle renforce ses positions dans les grandes villes qu’elle avait conquises, notamment Grenoble et Lyon, où le maire a réalisé un score de 53% au premier tour, en remportant 7 arrondissement sur 9, alors que Villeurbanne reste à gauche malgré une triangulaire où le Modem se maintenait au deuxième tour. Un des rares rescapés : le maire UMP sortant de Vienne, Jacques Remiller, sortant est réélu de justesse.
Saint-Etienne : la gauche pourrait gagner
Selon les premiers dépouillements, le PS Maurice Vincent pourrait battre le maire sortant l'UMP Michel Thiollière.
Quelles grandes villes de la région vont basculer à gauche ?
Duels serrés dans plusieurs grandes villes de la région, traditionnellement ancrées à droite où soit la gauche a réussi un bon score au premier tour soit le centre vient semer la perturbation. A Valence, le socialiste Alain Maurice a fusionné avec la liste écologiste de Michèle Rivasi, ce qui devrait leur permettre de battre le député-maire UMP Patrick Labaune. Même schéma à Roanne, le député-UMP sortant Yves Nicollin a été distancé au premier tour avec 45,31% des voix contre 49,45% pour la jeune socialiste Laure Deroche alors que FN plafonne à 5,24%. Enfin à Grenoble, la gauche confirme également sa domination avec 43% au premier tour pour le maire socialiste sortant Michel Destot allié au Modem mais aussi plus de 15% à la liste Verte qui se maintient au second tour alors que le candidat sarkozyste Fabien de Sans Nicolas ne dépasse pas les 27%. A Villefranche, le socialiste Jérôme Saddier peut créer la surprise même s’il a été distancé au premier tour par les deux adversaires de droite, le député UMP Bernard Perrut et le divers droite Pascal Ronzière qui a rejeté le soutien du FN. Enfin, à Saint-Etienne, le socialiste Maurice Vincent a réalisé un bon score (34,5%) à seulement 2,4 points du maire sortant UMP, Michel Thiollière. Mais il n’a pas réussi à conclure une alliance avec le Modem Gilles Artigues (23%). Du coup, ce sera difficile pour Vincent qui compte sur le soutien des écologistes et de l’extrême-gauche.
Saint-Etienne : le Modem en arbitre
Michel Thiollière arrive en tête avec 36,9% des voix contre 34,5% à son adversaire socialiste Maurice Vincent alors que le Modem Gilles Artigues est à 23%. Ce qui confirme sa position d’arbitre. "Je me laisse le temps de réfléchir. Et je n'écarte aucune hypothèse" a déclaré à lyonmag.com Gilles Artigues, tout en précisant qu'il allait "réunir son équipe dans la soirée".
Municipales : le maire UMP de Saint-Etienne débauche au PS
Michel Thiollière, le maire sortant UMP de Saint Etienne, a proposé à Charles Malecot, élu municipal socialiste de 1989 à 1995 à Saint-Etienne, de rejoindre sa liste pour les élections municipales en mars prochain. Malecot a accepté de se rallier à Thiollière malgré les clivages politiques. Ensemble, ils veulent donner à Saint-Etienne un rayonnement international, en partenariat notamment avec le Grand Lyon.